Fabienne (adhérente et marraine) et Catherine (adhérente), toutes deux habitantes de Villennes sur Seine, Commune située dans les Yvelines à proximité de Paris, ont décidé de se joindre à Lucette et Fabienne (d’Annecy) lors du voyage à Madagascar en Novembre dernier afin de découvrir les actions menées à Antananarivo par l’association depuis 2013 en collaboration avec Aimée, assistante sociale.
Elles ont pris le risque de se déplacer malgré un contexte sanitaire peu favorable et risqué.
Ce risque, nous avons décidé de le prendre, intéressées à découvrir Madagascar avec un regard totalement différent de celui du touriste. Nous avons ressenti une envie inexplicable de partir et découvrir ce que l’on peut appeler « la vie de l’intérieur ».
Après une escale à l’aéroport de l’Ile Maurice, nous sommes arrivées en début d’après midi à Tananarive. Malgré une forte attente pour réaliser un test PCR à l’arrivée, nous étions heureuses d’arriver à destination et impatientes de découvrir les projets conduits par l’association sur le terrain.
Du fait de la situation sanitaire, il ne nous a pas été laissé le choix du mode de transport ni de notre organisation. Un bus nous attendait pour nous conduire à l’hôtel sur notre lieu de confinement durant deux nuits. Ce bus, surchargé, et quelque peu délabré, a organisé le tour d’une dizaine d’hôtels de Tananarive pour y déposer les passagers. Premier incident avec une panne du bus en centre-ville : après une bonne heure de tergiversations, le chauffeur a démonté l’auto radio pour récupérer les vis et réparer le moteur. Ce premier aléa nous a donné le ton mais aucunement découragées ou déçues : un autre pays, une autre culture, un autre mode de fonctionnement !
Après avoir reçu confirmation que nos tests PCR étaient négatifs, nous avons rejoint Lucette et Fabienne au Centre social ANYMA où nous devions résider. Orchestré de main de maître par Lucette et Fabienne, notre programme dense s’est organisé durant deux semaines raccourcies autour de la visite d’écoles, orphelinats et hôpital, à l’occasion des repas.
C’est ainsi que nous avons pu mesurer de manière très concrète et apprécier le résultat du travail remarquable engagé par l’association in situ. Le fait de découvrir les visages heureux et reconnaissants de tous ces enfants fut un véritable cadeau. Toutes deux, nous avons été surprises, touchées, émues ... L’attitude positive et joyeuse de ces enfants de primaire et maternelle dans les écoles visitées, dans un contexte de grande pauvreté ne peut nous avoir laissées indifférentes et ce résultat tangible de distribution de repas nous a sensibilisées quant au rôle indiscutable de l’association.
La ville de Tananarive est très peuplée, énormément de bidonvilles, de misère, de pollution, d’embouteillages, d’enfants et parents malnutris et mendiants. A cela s’ajoute une importante sécheresse qui sévit depuis plusieurs années et rendent difficiles les cultures et notamment celle du riz, pourtant indispensables au quotidien de la majorité de la population. Cela eut pu nous décourager…
Mais non, en aucun cas : nous avons rencontré des personnalités très accueillantes et attachantes : Sœur Anne-Claire qui gère le centre Anyma et la pharmacie de l’hôpital HJRA ; Aimée, l’assistante sociale qui a participé à tous nos déplacements dans les cantines et pour l’achat d’artisanat ; Mamy, guide national et sans clients, qui nous a véhiculées et invitées dans le petit restaurant tenu par sa femme à Antsirabé ; Sœur Adeline si chaleureuse et sympathique à Vinaninony (village à 74 kms d’Antsirabé) ; Sahondra ; Alasora ; orphelinat de sœur Elsy à Anjomalakely …, sans compter les enfants qui nous ont comblées de leurs sourires et de leur gentillesse.
C’est aussi grâce à Lucette et Fabienne qui œuvrent à Madagascar depuis des années que nous avons pu bénéficier de toutes ces rencontres formidables et enrichissantes, dans les écoles, orphelinats et hôpital et aussi par la visite de différents marchés pour l’achat d’artisanat (marchés du Coum, d’Analakely, Pochard…), la visite du parc des Lémuriens, la promenade éreintante mais exceptionnelle de 28 km AR pour nous rendre dans le village de Vinaninony au milieu de paysages de terre rouge et de rizières ! Où sœur Elsy a participé à la construction d’un orphelinat géré par sœur Adeline et une quarantaine de fillettes. En construction également un dispensaire, un lycée…
Maintenant de retour en France depuis quelques semaines, au milieu de notre confort et de nos « soucis » que l’on relativise davantage, nous retenons toutes les deux qu’il s’est agi d’une expérience formidable mais éprouvante à bien des égards. Notre déplacement à Madagascar dans un contexte humanitaire nous laisse une empreinte mais aussi et surtout l’envie de nous investir pour organiser des ventes d’artisanat au profit des enfants afin qu’ils bénéficient toujours davantage de repas.
Un grand Merci à Fabienne (d’Annecy) et Lucette, toutes deux du conseil d’administration de l’association, pour leur bienveillance et leur gentillesse ainsi que leur investissement sur place qu’elles ont accepté de nous partager ! »
Fabienne Boehm et Catherine Larroque – Villennes sur Seine