Avec les enfants de Madagascar
 
 
 
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Grandes époques de l'histoire de Mada

Le peuplement de l'île

Les théories sur l'origine du peuplement de Madagascar sont nombreuses. L'hypothèse la plus certaine identifie les ancêtres des Malgaches venus d'Asie, d'Afrique et du Moyen-Orient, au début de notre ère.

Les populations d'origine malayo-indonésienne auraient apporté la culture du riz irrigué et la pirogue à balancier. Les migrants africains auraient quant à eux apporté la culture sur brûlis et diverses variétés d'arbres et d'animaux (comme par exemple les zébus). Les arabes auraient apporté la religion musulmane, très présente aujourd'hui encore, ainsi qu'une activité de commerce des épices, aromates et plantes médicinales.

Quant aux européens, le premier à débarquer à Madagascar serait un portugais du nom de Diego Diaz aux alentours de 1500.

Lieu de passage obligé sur la route des Indes, Madagascar devient alors un carrefour de tous les commerces, et un lieu de multiples métissages. De là naissent différents royaumes, répartis sur tout le territoire.

L'unification de Madagascar

Royaumes du Sud, de l'Est, de l'Ouest et du Centre, ayant pour nom Mahafaly, Sakalava, Antemoro, Betsimisaraka, Betsileo, Merina, ..., ils font encore aujourd'hui référence et les descendants des anciens Rois sont très respectés.

Et c'est sous l'impulsion d'un Roi Merina, Andrianampoinimerina au XVIIIè siècle, puis de son fils Radama au début du XIXè siècle, que Madagascar devient un pays unifié, largement aidé par ses conquêtes militaires financées par l'Angleterre qui souhaite ainsi se protéger de l'ingérence française. Il commence également le développement de l'alphabétisation du peuple malgache, ainsi que le commerce international.

Après sa mort, en 1828, se succèdent différents rois et reines, plus ou moins proches des européens.

En 1868, la reine Ranavalona II délègue l'essentiel du pouvoir au Premier Ministre, qui se consacre assidûment à la modernisation de l'Etat. Un code civil est rédigé et une administration territoriale très structurée est appliquée.

La colonisation par la France

A partir de la seconde moitié du XIXè siècle, la France et l'Angleterre manifestent de plus en plus d'intérêt colonialiste envers Madagascar et, en 1883, la première guerre franco-malgache éclate. En 1885 un traité de paix est signé, impliquant une certaine domination de la France sur Madagascar.

En 1894, une seconde guerre franco-malgache éclate, et se solde par un nouvel échec de l'armée malgache et la signature du traité de protectorat en 1895.

Après quelques nouvelles tentatives de rébellion, Madagascar devient officiellement colonie française en 1896. L'Angleterre n'oppose aucune résistance car la France lui laisse le champ libre pour prendre possession de Zanzibar.

Toutes les ressources agricoles, minérales et humaines de Madagascar sont désormais mises au service de l'économie et des besoins de la France.

De mouvements contestataires en rébellions (dont la plus sanglante débute le 29 mars 1947 et se solde par la mort de cent mille Malgaches), la colonisation de  Madagascar prend fin le 26 juin 1960, suite au discours du Général de Gaulle à Tananarive.

L'indépendance

Madagascar accède officiellement à l'indépendance le 14 octobre 1960. Dès lors, la vie politique est très animée et Philibert Tsiranana est élu premier Président de la Première République Malgache en 1960 et réélu en 1965.

Mais la situation du pays ne va pas en s'améliorant et les mouvements contestataires, grèves, manifestations, révoltes, prennent de l'ampleur, notamment à cause de la présence Française encore trop forte, jusqu'au référendum du 8 octobre 1972 qui voit la naissance de la Deuxième République.

Madagascar crée alors sa propre Banque Centrale, sa monnaie et se retire de la zone franc. Les dernières troupes françaises quittent définitivement le pays. Mais les résultats économiques sont décevants et les mouvements contestataires reprennent jusqu'à l'accession au pouvoir de Didier Ratsiraka en juillet 1976. Il instaure alors une république de style socialiste, autoritaire, fortement centralisée, basé sur une économie nationalisée. Il restera au pouvoir jusqu'en 1992, suite à une nouvelle période de contestation et la création de la Troisième République.

Mais Madagascar n'est pas pour autant sorti d'affaire. La population se lasse des débats politiques sans fin, des routes défoncées, de la hausse des prix, de l'absence de protection sociale, de la corruption.

C'est alors que Didier Ratsiraka revient en créant en 1997 la République humaniste écologique, projet utopiste qui repose sur la conviction que l'homme peut créer une société en harmonie avec les grands équilibres écologiques et que l'économie doit être au service du développement social, la lutte contre la pauvreté étant une priorité absolue.

En 2001, les indicateurs économiques sont au beau fixe, avec une croissance du PIB, la confiance des bailleurs de fonds, le développement touristique en hausse. Mais les indices économiques sont bien différents de la réalité et la vie au quotidien.

Le résultat de l'élection de décembre 2001 est contesté entre Didier Ratsikara et Marc Ravalomanana, maire de Tananarive. Marc Ravalomanana devient président à l'issue d'une crise politique qui dure tout le premier semestre 2002. Sous prétexte de controverse sur les résultats du premier tour de l’élection présidentielle du 16 décembre 2001, Marc Ravalomanana se fait proclamer vainqueur au premier tour, puis est installé Président de la République le 22 février 2002. Un recomptage des voix prévu par les Accords de Dakar permet d’attribuer officiellement à Marc Ravalomanana la victoire au premier tour qu’il revendiquait. Didier Ratsiraka quitte Madagascar en juillet 2002 pour la France et l'élection de Marc Ravalomanana est reconnue par la France et les États-Unis. 

En 2002, suite à une grave crise politique qui a plongé Madagascar dans une énorme récession économique, c'est Marc Ravalomanana qui est devenu Président de la République. Il a été réélu sans encombres en 2006.

Après avoir lancé la reconstruction de routes et d'une partie des infrastructures du pays, Marc Ravalomanana est réélu lors de l'élection du 3 décembre 2006 en gagnant au premier tour avec la majorité absolue devant 13 autres prétendants, et est investi de nouveau président de la République de Madagascar pour un nouveau mandat de 5 ans.

Il appelle de nouveau les Malgaches aux urnes pour le 4 avril 2007 pour un référendum qui a pour objet principal la suppression des six « provinces autonomes » et l'instauration des « régions » au nombre de 22.

À partir de janvier 2009, une crise politique entre le maire de la capitale Andry Rajoelina et le président Marc Ravalomanana fait une centaine de victimes.

Andry Rajoelina, président de la transition.

L’élection présidentielle de 2014 a fait de Hery Rajaonarimampianina le président de la IVe république et son Premier ministre est Roger Kolo. Le 14 janvier 2015, le général de brigade aérienne Jean Ravelonarivo est nommé Premier ministre en remplacement de Roger Kolo.

Nouveau 1er ministre le 10 avril 2016 : Olivier Mahafaly Solonandrasana a été nommé à la tête du gouvernement malgache.